Caveau des familles Bérenger De Bonne De Créqui... Duc de Lesdiguières



Le connétable de Lesdiguières...


Le texte qui suit, rédigé dans le cadre de "2017 - année Lesdiguières" est mis en ligne avec l'aimable autorisation du "Château de Sassenage"




Le 28 septembre 1626, François de Bonne, duc de Lesdiguières (1543-1626), pair et connétable de France, s’éteint à Valence âgé de 83 ans.

Sa dépouille mortelle est transférée à Grenoble, pour des funérailles grandioses, puis transportée dans son mausolée sculpté par Jacob Richier, érigé au sein de la chapelle castrale du Château de Lesdiguières, hameau du village du Glaizil dans les Hautes-Alpes. Il y rejoint Claudine de Bérenger (vers 1550-1606 ?), sa première épouse !

Lieu de sépulture de la dynastie ducale tout au long du 17e siècle jusqu’au début du 18e siècle, le mausolée accueille par la suite les corps du Maréchal de Créquy (vers 1573-1638), du Comte de Sault (1600-1677) et de différents membres de la famille Lesdiguières-Créquy.

Camille duc d’Hostun (1652-1728), maréchal de Tallard, acquiert en 1719 le duché et son château, avec obligation d’entretenir les tombeaux des ducs de Lesdiguières. Le duché reste dans la famille, la mère de Camille est née de Bonne d’Auriac !

À noter que le château de Lesdiguières est en ruine. Ne subsistent que la chapelle et son caveau placés au sein de la tour adjacente ainsi que le logement du chapelain résidant au sein de la tour dite du Dôme.

Par héritage, le château de Lesdiguières et la charge d’entretien du mausolée échoient à la petite fille du Maréchal de Tallard ; Marie Françoise Camille de Sassenage (1704-1786), qui elle-même la transmet à ses descendants.

Durant la Révolution, l’oeuvre de Jacob Richier est offerte au département des Hautes-Alpes par Catherine Charlotte de Maugiron-Veynes, propriétaire du château. Les cercueils des familles de Bonne et de Créquy restent dans le caveau délaissé, en proie aux intempéries et aux prédateurs.


Le connétable ... à Sassenage



À la mort de Mme de Maugiron-Veynes en 1807, la propriété de Lesdiguières est transmise à son petit cousin Raymond Gabriel de Bérenger (1786-1813). Ce héros des guerres napoléoniennes meurt à Dresde en 1813, laissant son patrimoine à ses très jeunes enfants.

Pour le compte de ces derniers, leur mère Cécilia de Boisgelin (1797-1836), remariée avec le comte Alexis de Noailles (1783-1835), organise la translation des restes mortuaires de l’illustre famille ducale.

Sur les onze cercueils identifiés dans le caveau à la fin du 18e siècle, seuls les ossements de François de Bonne, Charles de Créquy et François de Bonne de Créquy, prennent le chemin de Sassenage le 19 février 1822 au sein de 3 caisses numérotées.

Le 21 février suivant, à l’approche du bac de Fontaine, le convoi est escorté par une partie de la garnison de Grenoble et des édiles isérois, puis accueilli en grande pompe à Sassenage.

Après célébration solennelle en l’église Saint Pierre de Sassenage, les caisses sont déposées dans le caveau de la chapelle familiale des Bérenger-Sassenage.

Depuis, une épitaphe matérialise la présence de cet illustre hôte à Sassenage au sein d’un caveau commun aux de Bérenger, de Bonne et de Créquy.

A l’image des armes du Connétable, des portraits et des documents d’époques, le château de Sassenage témoigne de l’histoire unissant les familles de Bérenger-Sassenage à celle de Lesdiguières-Créquy.


Mis en ligne le 18/04/2017



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